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Un outil novateur de l’équipe du D^r Doug Manuel, scientifique principal, prouve l’importance de la recherche en santé publique.

Les calculateurs sont géniaux pour diviser l’addition au restaurant, mais peuvent-ils estimer votre durée de vie? L’équipe de chercheurs du D^r Doug Manuel a créé un outil en ligne, le projet Big Life, pour estimer l’espérance de vie d’une personne selon ses habitudes alimentaires, l’exercice qu’elle fait et sa consommation de tabac.

« Cet outil attire l’attention sur la recherche et les politiques de santé publique », affirme le D^r Manuel, scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa.

Le calculateur a été incorporé dans un rapport publié en 2012 révélant que les habitudes malsaines des Ontariens leur coûtaient environ sept années de vie. Lancé en vue de sensibiliser les gens à l’impact de la recherche, cet outil a largement dépassé l’objectif de ses créateurs.

« Dès notre parution à la une du Globe and Mail, nos serveurs ont planté », s’étonne le D^r Manuel. La page de son équipe a reçu encore plus de visites à la publication cet été de leur étude de suivi sur les mauvaises habitudes des Canadiens. Jusqu’ici, un million de personnes de 200 pays ont utilisé les différents calculateurs du projet Big Life.

Le D^r Manuel a commencé à s’intéresser à la santé publique alors qu’il était médecin de famille au sein de communautés éloignées. Il s’est ainsi aperçu du besoin d’aller jusqu’à la racine d’une maladie pour en trouver les causes possibles, comme le manque d’accès à des aliments nourrissants et la possibilité de marcher ou de faire du vélo dans une communauté.

« Vu ces facteurs, un médecin peut passer toute sa vie à soigner des gens qui continueront pourtant d’être encore plus malades, explique-t-il. J’en ai conclu que mes efforts seraient mieux investis en santé publique pour profiter à davantage de monde. »

Les calculateurs peuvent certainement aider les personnes qui les utilisent, mais le D^r Manuel cherche surtout à fournir aux gouvernements et aux planificateurs des outils pour améliorer la santé de la collectivité.

« Nous en savons encore très peu sur l’impact des politiques publiques sur la santé des gens. Voilà la lacune que nous voulons combler », dit le D^r Manuel, qui est aussi professeur à l’Université d’Ottawa.

Aujourd’hui, le calculateur soutient non seulement le travail des médecins et des chercheurs, mais aussi celui d’organismes comme la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, qui l’a intégré dans son outil d’évaluation de risques.

« il s’agit de voir cet impact, afin que nous puissions discuter comment faire de ces choix sains des choix faciles», a déclaré le D^r Manuel.

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