
Le Dr Chris Morash dirige la communauté de pratique sur le cancer de la prostate, qui a élaboré des normes régionales pour que les patients de l’Est ontarien reçoivent des soins chirurgicaux uniformes et de première qualité.
Avant une biopsie de la prostate, on donne des antibiotiques au patient pour prévenir toute infection. Ce dernier risque toutefois d’être gravement malade si des bactéries résistent à cette mesure.
La survenue de ce problème dans l’ensemble de Champlain a poussé la communauté de pratique sur le cancer de la prostate, qui est pilotée par L’Hôpital d’Ottawa, à élaborer un protocole taillé sur mesure pour la région.
« Ce qui fonctionne ailleurs ne fonctionne pas nécessairement ici, explique le Dr Chris Morash, directeur médical du Centre d’évaluation du cancer de la prostate de L’Hôpital d’Ottawa. Notre capacité à prévoir la résistance aux antibiotiques dans notre région nous a permis d’adapter en conséquence nos traitements antibiotiques. »
En quelques mois seulement, le nouveau protocole a réduit de dix fois le taux d’infections après une biopsie de la prostate.
La communauté de pratique, formée de professionnels de la santé du Programme de chirurgie oncologique régional, se réunit régulièrement depuis 2007. Les membres examinent des questions propres à la chirurgie et au traitement du cancer de la prostate en vue d’améliorer et d’uniformiser les soins.
« Au départ, deux patients subissant la même chirurgie à différents hôpitaux de la région recevaient des soins variables sur le plan des antibiotiques, de la durée du séjour et de la prévention des caillots de sang, entre autres, précise le Dr Morash. Nous avons décidé d’examiner les données, puis collaboré à concevoir des pratiques exemplaires que nous avons par la suite mises en œuvre dans toute la région. »
Huit ans plus tard, la communauté de pratique poursuit ses efforts pour favoriser les soins axés sur le patient en réduisant les effets secondaires de la chirurgie oncologique.
Par exemple, les chirurgiens retirent souvent une marge de tissus sains autour d’une tumeur pour s’assurer de retirer toutes les cellules cancéreuses. Bien qu’efficace, cette pratique peut entraîner des effets secondaires à vie pour le patient.
Au cours de la dernière année, on a donc sondé les patients sur des facteurs comme l’incontinence urinaire et la fonction sexuelle avant la chirurgie, puis 6, 12 et 24 mois après. Les chirurgiens reçoivent ces données afin de mieux comprendre l’impact de leurs choix chirurgicaux.
« Les effets secondaires d’une chirurgie du cancer de la prostate affectent la qualité de vie, affirme le Dr Morash. Nous voulons améliorer la chirurgie pour en réduire les effets secondaires et ainsi permettre à nos patients de vivre une longue vie heureuse. »

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