toh

Le D^r Réjean Gareau (à gauche), anesthésiologiste, surveille le minuteur informatisé qui rappelle aux membres de l’équipe chirurgicale, comme le D^r Stephen Kingwell et l’infirmière Laurie Crabtree, de donner au patient une autre dose d’antibiotique durant les longues chirurgies afin de réduire les infections du champ opératoire.

Durant les longues chirurgies, un minuteur automatique sonne aux 3,5 heures pour rappeler aux membres de l’équipe chirurgicale de donner au patient une autre dose d’antibiotique dans la demi-heure qui suit afin d’éviter une infection du champ opératoire.

Au cours de la dernière année, les équipes chirurgicales ont travaillé fort pour réduire les taux d’infection du champ opératoire à l’Hôpital en apportant plusieurs améliorations. Ajuster la dose de céfazoline (antibiotique) durant les longues chirurgies ou dans les cas où il y a une importante perte de sang en sont deux exemples.

Nous réajustons maintenant la dose dans environ neuf cas sur dix, comparativement à un sur deux au début de 2013.

« Quand l’intervention est longue et stressante, on ne pense pas toujours à réajuster la dose, alors le minuteur facilite la tâche », explique D^r Stephen Kingwell, chirurgien orthopédiste de la colonne vertébrale, qui a dirigé les efforts de son équipe en vue de réduire le taux d’infection du champ opératoire.

Une chirurgie de la colonne vertébrale, un cas de traumatisme avec blessures multiples et de nombreux cas de cancer peuvent prendre plus de quatre heures. Habituellement, le patient reçoit une dose d’antibiotique juste avant la chirurgie, mais la pratique exemplaire consiste à donner une autre dose après un peu moins de quatre heures pour que le niveau d’antibiotique demeure élevé.

« Nous avons vu une nette amélioration de l’administration des antibiotiques grâce à la coordination des efforts de tous », souligne Rosemary Zvonar, pharmacienne spécialisée en pharmacie antimicrobienne, qui a travaillé à l’élaboration des lignes directrices sur les antibiotiques avec la D^re Kathryn Suh.

Une infection du champ opératoire peut prolonger l’hospitalisation d’un patient et entraîner, dans bien des cas, d’autres chirurgies et traitements. Cette réalisation est donc une bonne nouvelle pour la sécurité des patients.

L’amélioration s’est faite en deux temps. Premièrement, on a utilisé des minuteurs manuels et on a enseigné à toutes les équipes chirurgicales l’importance de réajuster la dose pour réduire les taux d’infection. Puis, l’été dernier, on a commencé à utiliser les minuteurs automatiques au bloc opératoire des trois campus.

« Certains ont fait remarqué que les minuteurs manuels n’étaient pas toujours utilisés, mentionne le D^r Steven Papp, chirurgien. Dans chaque cas, le minuteur automatique s’occupe du rappel et force l’équipe à décider si on doit ajuster la dose. »

« Cette utilisation novatrice de la technologie et des données améliore la capacité des cliniciens d’offrir aux patients les meilleurs soins possible », affirme Caitlin Crooks, gestionnaire de projets du Service de l’information, qui a collaboré avec les équipes chirurgicales pour élaborer le codage des minuteurs automatiques.

Toutes les équipes chirurgicales surveilleront les effets du réajustement de la dose sur le taux d’infection du champ opératoire.

Autres ressources utiles